message de gab... TCA et spiritualité

Je n'en crois pas mes oreilles...euh mes yeux. Ça fait une semaine que je me dis que je vais partir un sujet, mais je manque de temps et, je l'avoue, d'audace. Toi, tu m'ouvres la porte on ne pourrait plus grande. Alors, prête, pas prête, Gab, vas-y!


TCA et spiritualité


Est-ce que la spiritualité, peu importe la forme qu'elle prend pour vous, vous aide et comment? Vous connaissez ma position là-dessus, mais je promets d'en ajouter, après vous, mesdames...

La spiritualité est très importante je crois pour être bien avec soi, avec les autres... Avoir la foi en la guérison, la foi en soi et la foi en la vie. Je crois aussi que le fait de se questionner sur les comportements sains pour nous et pour les autres montre la recherche de respect pour soi et mutel... Une spiritualité grandissante!

La spiritualité c'est un sujet très vaste... mais oui je tends vers une spiritualité plus grande puisque je suis à la recherche d'une paix intérieure. Je prends le temps de m'arrêter, de me question, de relaxer, de respirer.... je prends le temps de vivre. Voila selon moi la base de la spiritualité... peu importe sa forme.

Depuis quelques temps je m'intéresse beaucoup à la méditation, la relaxation et les religions qui selon moi se rattachent à un style de vie sain tel que le bouddhisme, l'hindouisme... les peuples orientaux et leurs anciennes traditions me fascinent. D'ailleurs l'écoute du film Le dernier Samourai me fait réfléchir à chaque fois...

C'est comment pour vous?

Andreita xxxx

oh lala! ...quelle question!

la spiritualité et la religion sont à mon sens deux choses distinces. Ai-je une vie spirituelle, oui, un peu comme vous toutes l'avez mentionné (entre autres karo, avec le jardin!!)...

ai-je une vie religieuse? non...

personnellement, pour moi qui suit baptisé selon l'Église catholique, je peux dire que je crois à plusieurs valeurs de l'Église: la justice, l'égalité, le droit à une chance, la dignité, l'acceptation...mais plusieurs aussi me font grincer des dents: la traditions (pas de femmes dans l'Église!), l'importance des rites (qui selon moi y sont pour bien peu dans une vie spirituelle!), la glorification de la souffrance, de la pauvreté...la conception du "plus on souffre, plus on va au ciel vite"...à la résignation (bien peu pour moi!), à l'obéissance, à la soumission (ne suis-je pas responsable de ma vie, et de ce qu'elle devient)...au dieu de compromis (si tu pries plus, tu sauveras ton âme et tu iras au ciel plus vite)...à l'idée que dieu est "amour"...mais, somme toute pas tout le temps...si tu pries pas, va pas à l'église, te convertis pas...ouuuuhhhh! le purgatoire, l'enfer ou les limbes! moi, si dieu est amour, mais pas jusqu'au bout et pas tout à fait, je suis condamnée, anyway! et s'il est "amour" ben pourquoi faire des simagrés, pis des entourloupettes pour gagner une place au soleil que j'ai déjà?

la spiritualité est affaire de dieu, religion l'affaire des hommes...et où il y a des hommes, il y a de l'hommerie...

je sais qu'il y a quelque chose en haut, le quoi, le comment, j'ai pas de réponses (qui en a!)...mais j'aime mieux pas prier de dieu en particulier, au cas où je choisisse le mauvais, et que le bon me tombe dessus au moment venu!

La pêche a été bonne! J'avais dit que je me manifesterais après vous. Me voilà. Plusieurs idées ont attiré mon attention. Je retiens entre autres le respect de soi de Yop qui va dans le sens des choix que j'ai eu à faire la semaine passée. On parle pas mal du respect des autres, c'est valorisé, mais il me semble qu'on met un peu de côté les respect de soi. Je déplore que le message des autorités religieuses nous fasse regarder de travers tout ce qui contient le moi "soi". Il ne faut pas se surprendre qu'on sépare spiritualité et religion, séparation avec laquelle je suis d'accord! Karo et Philo l'ont bien souligné. C'est malheureux que lorsque les humains s'en mêlent, ils gâchent la sauce... J'exprimerais ainsi ma perception des deux notions: spiritualité=être et religion= avoir+faire. Il faudrait suivre le slogan du Mouvement Desjardins: conjuguer avoir et être...

Je pourrais écrire des heures sur ce sujet (comme les autres d'ailleurs...). Je me concentrerai sur un point: le discernement, c'est-à-dire éviter la croyance aveugle en un Dieu, mais surtout en ce que les humains en disent... Bien que, comme je m'en suis pas cachée dans mon espace perso, ma foi catholique soit au centre de mon existence (avec les pratiques qui s'y rattachent), j'ai dû faire la part des choses afin que ma foi soit un plus dans ma vie et non un carcan qui étouffant.

J'avouerai que cette réflexion personnelle a commencé quand j'ai connu mon conjoint qui ne tient rien pour acquis. La marginalité a ses avantages! Vous aurez deviné que la première pierre d'achoppement concernait la sexualité. Récemment, ce fut le questionnement sur le fameux triangle donner- prendre soin de soi - recevoir. Alors que je cherche une plus grande cohérence entr mes valeurs et mon agir, je diminue mes visites à ma copine handicapée. C'est réussi! J'ai eu à réfléchir et mettre à profit ma formation sur ce sujet. J'ai aussi eu à me pencher sur la question du jeûne. Quel beau prétexte j'avais pour aller dans ce qui était pour moi la facilité!

Je termine avec la question des blessures engendrées par l'Église du Québec pendant des années. Qu'elles sont profondes! Dans ma famille, il n'y a pas eu d'histoires d'horreur (du moins à ma connaissance) de femmes mortes en couche à cause des pressions du curé. Je me disais que j'étais chanceuse d'avoir été épargnée jusqu'à ce que me revienne à l'esprit une petite écorchure personnelle. C'est clair que ce n'est pas tout à fait pardonné à voir la façon dont j'en parle encore. Disons que mon conjoint et moi sommes fiers de nous montrer bras dessus bras dessous les rares fois où nous retournons à l'église où nous nous sommes mariés. C'est que le prêtre à qui on avait demandé de bénir notre union semblait tellemnt désapprouver le mariage qu'on s'est adressé à quelqu'un d'autre. C'est vrai qu'on avait tout contre nous à l'époque (moi malade et nous deux en recherche d'emploi), je le concède. Néanmoins, "je me souviens"...

Assez long comme ça: je poste!

gab, je tiens à répondre à ton post, parce que moi aussi j'ai une foi très ferme mais peut-être pas la même que toi... je suis protestante et je désapprouve ouvertement (désolée) les pratiques de l'église catholique... je ne sais pas si c'est le bon endroit pour discuter de ça et je suis en train de me dire que je devrais surement plus t'envoyer un mp plutot que t'emmerder les autres avec ça... alors tout ça pour dire que je crois en Jésus qui est mon Seigneur et Sauveur personnel et je crois qu'Il m'aide (et m'a aidé) beaucoup dans mes périodes noires suivant des crises ou des am... alors voila... bisous tout le monde

Philomène a écrit:oh lala! ...quelle question!

la spiritualité et la religion sont à mon sens deux choses distinces. Ai-je une vie spirituelle, oui, un peu comme vous toutes l'avez mentionné (entre autres karo, avec le jardin!!)...

ai-je une vie religieuse? non...

personnellement, pour moi qui suit baptisé selon l'Église catholique, je peux dire que je crois à plusieurs valeurs de l'Église: la justice, l'égalité, le droit à une chance, la dignité, l'acceptation...mais plusieurs aussi me font grincer des dents: la traditions (pas de femmes dans l'Église!), l'importance des rites (qui selon moi y sont pour bien peu dans une vie spirituelle!), la glorification de la souffrance, de la pauvreté...la conception du "plus on souffre, plus on va au ciel vite"...à la résignation (bien peu pour moi!), à l'obéissance, à la soumission (ne suis-je pas responsable de ma vie, et de ce qu'elle devient)...au dieu de compromis (si tu pries plus, tu sauveras ton âme et tu iras au ciel plus vite)...à l'idée que dieu est "amour"...mais, somme toute pas tout le temps...si tu pries pas, va pas à l'église, te convertis pas...ouuuuhhhh! le purgatoire, l'enfer ou les limbes! moi, si dieu est amour, mais pas jusqu'au bout et pas tout à fait, je suis condamnée, anyway! et s'il est "amour" ben pourquoi faire des simagrés, pis des entourloupettes pour gagner une place au soleil que j'ai déjà?

la spiritualité est affaire de dieu, religion l'affaire des hommes...et où il y a des hommes, il y a de l'hommerie...

je sais qu'il y a quelque chose en haut, le quoi, le comment, j'ai pas de réponses (qui en a!)...mais j'aime mieux pas prier de dieu en particulier, au cas où je choisisse le mauvais, et que le bon me tombe dessus au moment venu!

On dirait que cé moi qui a écrit!!!!!! c'est exactement comme toi que je pense.. moi,je crois pas en dieu quelqu' conque mais plutot en ceux qui sont déja mort avant moi et que j'aimais.. quand je dois prier quelqu'un, je pris ceux que j'aime...

je crois aussi quune quete de spiritualite vaut la peine mais cest si difficile pour moi. le yoga maide a me recentrer sur moi et a accepter, voir dire merci a mon corps et au monde. mais en general je suis si pessimiste face a la vie que cest juste trop difficile de croire en une force plus grand que nous qui soit bienveillante.

a la limite, la nature est cette force. Mais est-elle bienveillante ? je crois quelle est tout simplement, ni malveillante ni bienveillante.

eh oh! je suis contente que tu remontes ce sujet, Sofia.
Si vous avez consulté mon blog (dont l'adresse est en dessous) vous verrez que c'est un peu le point d'interrogation sur lequel je suis encore et toujours...

en fait, la question que je me pose est "où puise-t-on, pour porter des yeux de joie au quotidien, dans des choses qui peuvent nous sembler banales et mortellement ennuyantes".

Ce qui revient, je le réalise en lisant et relisant le sujet sur la spiritualité, à se demander à comment on trouve!

et ça, personne ne sait...

je peux repondre à cette question d'une certaine façon car¸j'ai eu une phase ainsi, à me réjouir de banalités. cependant, je ne pourrais texpliquer l'élément déclencheur... car si c'était facile à déclencher j'aurais encore cette vision du monde !

en fait, pendant quelques mois, je REGARDAIS et appréciait les petits détails. C'est peut etre une question de focus. Se concentrer sur la chaleur de la tasse de café entre ses mains. se concentrer sur la beauté d'une feuille colorée par l'automne. Prendre le temps de sentir le crayon glisser sur la feuille. quelques fois par jour, se concentrer sur le détail au présent et se réjouir d'être témoin d'éléments de la vie, concrets, amusants.

peut-être doit-on s'exercer à cela ! qu'en penses-tu ?

bisous!

je suis d'accord avec toi sofia car ce n'est pas facile..

Ah bien ça rejoint mes réflexions de cette semaine. Pour m'aider à garder le cap sur la beauté de la vie malgré toute la laideur, la dureté , la noirceur, que diriez-vous qu'on se partage nos coups de coeur du jour? Ouf, va falloir que je cherche car la journée a été dure. Je me penche là-dessus les prochains jours et je vous reviens avec quelque chose de positif.
-9999-

Même s'il est très important de vivre dans l'ici et maintenant, je crois qu'on peut aller puiser dans le passé ou l'avenir quand, sur le coup, ce n'est pas la joie. Les bons souvenirs peuvent apporter du réconfort et même nous pousser à vouloir recréer de bons moments. Et que dire d'un effort pour étudier ou travailler en pensant au retour dans son lit douillet ou à une activité qui nous plaît, qui ne vise pas la performance?

tout a fait vrai !
donc, passe, present ou futur, prendre le temps de penser aux belles choses, simples ou complexes, de lexperience humaine du monde dans lequel l'on vit.

je fais un effort, en sortant dehors, dans quelques minutes, je vais savourer le soleil sur ma peau. comme jai dit dans un autre msg, jai degustee une barre de grains et miel aujourd'hui, en public mesdames (!), avec un certain plaisir et un sentiment de : "what was the big deal of doing this ??"